Restauration de la continuité du moulin des Gaux sur le Dolon à chanas


Restauration de la continuité du moulin des Gaux sur le Dolon à chanas

Thématique : Continuité
Etat : Terminé
Problématique et enjeux.
Le bon état écologique des cours d’eau (pour rappel, fixé par la Directive Cadre Européenne et la Loi sur l’eau) repose, entre autres, sur une bonne qualité morphologique du cours d’eau, une bonne qualité des habitats et une continuité écologique rétablie.

Cette dernière est assurée par :
• La libre circulation des espèces aquatiques (nécessaire aux poissons notamment pour évoluer entre les différents habitats dont ils ont besoin pour s’alimenter, s’abriter et se reproduire)
• Le passage des cailloux, graviers, sables et limons ; qualifié de transit sédimentaire.

Le seuil de l’ancien Moulin des Gaux, long de 18m et haut d’1.6m environ, représentait à ce titre, un obstacle. Il impactait la montaison (l'action, pour un poisson migrateur, de remonter un cours d’eau afin de rejoindre son lieu de reproduction ou de développement) mais aussi le transit sédimentaire.
Les travaux réalisés.

Le seuil de l’ancien Moulin des Gaux se trouve sur une rivière de liste 2, c’est-à-dire, nécessitant règlementairement des actions de restauration de la continuité écologique. S’agissant d’un ouvrage privé, le SIRRA a établi une convention avec le propriétaire et pris en charge les coûts associés au projet.

Les travaux :
• Effacement/dérasement de l'ouvrage et évacuation des matériaux
• Reprofilage des berges par retalutage en pente douce et protection par des techniques végétales sur un linéaire amont de 20 mètres et aval de 20 mètres environ ;
• Reprofilage de la rivière au profil d'équilibre et comblement de la fosse de dissipation actuelle (réutilisation des produits de démolitions inertes).
Une crue a eu lieu seulement 2 jours après la fin des travaux de terrassement. Les premiers effets des travaux ont été constaté avec un transport sédimentaire (galets, graviers, sables) qui a pu se faire sans obstacle créant ainsi de nouveaux atterrissements sur un linéaire important en amont et en aval de l’ancien seuil.
Le lit de la rivière s’est rééquilibré et a retrouvé une diversité avec des alternances de faciès d’écoulement : des zones avec du courant (radiers) et des zones plus calmes (mouilles).
Les financements.

Le coût total de l’opération se porte à 70 413 € HT, soutenu financièrement par l’Agence de l’eau (50%) et le Département de l’Isère (30%).