Restauration de la continuité du Girand à Meyssiez


Restauration de la continuité du Girand à Meyssiez

Thématique : Continuité
Etat : Terminé
Problématiques et enjeux.

Dans la traversée de Meyssiez, le ruisseau du Girand se caractérisait par des écoulements trop homogènes et une mauvaise connectivité entre l’eau et les milieux terrestres. Ce phénomène a été induit par des travaux de recalibrage historiques. Autre problématique allant à l’encontre le la continuité écologique ; une chute infranchissable pour la faune piscicole située à quelques mètres en aval du pont de la RD41.
Malgré la présence de nombreux aménagements, ce tronçon présente un grand intérêt biologique. Il permet, par sa proximité, la colonisation de la Gère par plusieurs espèces emblématiques du bassin versant (Truite fario, Chabot). Il représente également d’intéressantes possibilités de zones de reproduction pour la faune piscicole.
L’objectif du projet était de valoriser les capacités d’accueil du Girand par une amélioration de la diversité du milieu tout en prenant en compte les enjeux d’inondation et de valorisation paysagère de la rivière située dans le bourg de Meyssiez.

Un projet concerté.

A partir de 2021, un processus de concertation avait été mis en œuvre afin d’intégrer les avis de l’ensemble des parties prenantes (institutionnels et propriétaires riverains) au projet de restauration.
Une méthodologie participative et collaborative en deux étapes a permis de mutualiser les savoirs de chacun et de faire naître un projet consensuel.
- 1 : partage et enrichissement du diagnostic / expression des attentes vis à vis du projet
- 2 : échange autour des scénarios

Compte-rendu des échanges de concertation
Travaux mis en œuvre.

Dispositif de franchissement piscicole
Pour permettre aux poissons de remonter le cours d'eau sans obstacle, et leur permettre de retrouver leur zone privilégiée de reproduction, le seuil en aval du pont a été équipé d’un dispositif de franchissement piscicole (un arasement total ayant pu compromettre la stabilité du pont de la RD41). En lieu et place de l’infranchissable chute d’eau, une rampe naturelle en pente douce, composée de blocs de pierre, a été aménagée. Cette structure permet aux poissons de remonter par pallier le cours d'eau en profitant des contre-courants et des zones d'accalmie créées par les blocs.

Mesures de gestion et d’entretien des berges
Les berges ont également été revégétalisées avec des espèces locales adaptées aux bords des cours d’eau. Un travail spécifique a été mené pour supprimer les espèces envahissantes échappées des jardins telles que le bambou ou l’élante. Près de 1000 boutures de saules et 800 arbustes ont été plantés. Les berges ont été retravaillées en pentes douce ou renforcées localement en enrochement pour lutter contre les problèmes d’érosion ponctuels et diversifier les habitats. Des souches et des blocs ont été installés et fixés dans le lit vif du cours d'eau, créant ainsi des caches et des zones refuges pour la faune piscicole.
Une gestion durable des crues
Ces travaux contribuent également à améliorer la gestion des crues, en limitant l'érosion des berges et en favorisant le transit des sédiments. La pose de fascines et de peignes, ainsi que la scarification des atterrissements (retrait des végétaux ayant pris racines dans la rivière), permettent de stabiliser les berges et de favoriser l’épandage de l’eau et des matériaux.
Financements.

Réalisés par les entreprises Carron et Tout en vert, sous maîtrise d’œuvre Egis, ces travaux, se portant à plus de 365 000€, ont bénéficié du soutien financier, de l’Agence de l’eau (50%), du Département de l’Isère (30%) et de la Fondation Caisse d’Epargne Rhône Alpes (8%).