Projet hydraulique et environnemental de Saint-Siméon-de-Bressieux

La commune de Saint-Siméon-de-Bressieux est principalement traversée par deux cours d’eau, la Baïse et la Rivière Vieille. Ces deux rivières ont été plusieurs fois détournées et aménagées par le passé pour satisfaire divers usages. Ces aménagements contribuent à l'aggravation des inondations à Saint-Siméon, comme ce fut le cas lors des crues de 1988, 1993, 1999, et plus récemment en 2013.

Fort de ce constat, le SIRRA (Syndicat Isérois des Rivières Rhône Aval), en collaboration avec la commune et différents partenaires, a décidé en février 2020 de proposer un projet hydraulique et environnemental d’aménagement des rivières. Ce projet a été soumis à concertation de la population concernée à l’automne 2020.

Ses 3 principaux objectifs sont :

● Améliorer la sécurité des habitants de la commune en réduisant le risque d’inondations causés par les débordements de la Rivière Vieille et de la Baïse ;
● Restauration des milieux aquatiques et réalimentation de la zone humide de Chardonnières ;
● Développer la dynamique urbaine et économique de Saint Siméon de Bressieux.

Le projet hydraulique et environnemental de Saint-Siméon-de-Bressieux est organisé autour de 4 grands principes :

1) Dérivation des eaux de débordement de la Baïse vers la Rivière Vieille
L’écoulement de la Baïse dans le centre-bourg sera maintenu sans débordement. Les débits supérieurs à 9m3/s seront conduits par un chenal de dérivation vers la Rivière Vieille.

2) Renaturation de la Rivière Vieille et création d’un nouveau lit
La renaturation permettra d’assurer le bon écoulement des eaux de débordement de la Baïse et de la Rivière Vieille jusqu’à une crue centennale. Un nouveau lit sera créé dans la plaine de Jarfanière constituant un véritable projet environnemental visant l'augmentation de l’attractivité du milieu aquatique.

3) Aménagement d’un ouvrage de rétention des crues sur le secteur de Chardonnière
L’ouvrage d’une capacité de 100.000 m3 permettra de stocker les crues de la Baïse et de la Rivière Vieille avant restitution progressive, dans la plaine du Rival sans en aggraver les inondations. D’une hauteur variant de 0 à 3 mètres l’ouvrage s’inscrit sur un linéaire de 1000 mètres.

4) Aménagements localisés de la Baïse pour protéger le centre bourg
Malgré la dérivation des crues de la Baïse, il convient toutefois de compléter le projet par de petits aménagements ponctuels dans le centre bourg afin de protéger toutes les habitations et de garantir un débit non débordant du cours d’eau : recalibrage de linéaires, mise en place d'aménagements de proximité, rehaussement de berges…

Les grands principes de protection des inondations et de restauration étudiés par le SIRRA, en accord avec la commune et les partenaires, ont été présentés aux riverains de Saint-Siméon-de Bressieux en octobre 2020.
Ont suivi, visites participatives, rencontres individuelles et ateliers thématiques, mettant en évidence la diversité des intérêts, liés aux usages, aux enjeux et aux impacts du projet. Ces rencontres ont ouvert un espace d’échanges pour permettre la bonne compréhension du projet d’un point de vue technique, financier et environnemental mais aussi de répondre à toutes les interrogations des participants.

Les marges de manœuvre de la concertation étaient importantes, car le projet hydraulique et environnemental n’avait jamais été présenté au grand public ; il constituait une proposition et une base de discussion pour les échanges.
La concertation avait principalement pour objet de l’expliquer et d’être à l’écoute des attentes, craintes et envies des acteurs locaux dont les premiers sont les populations. La concertation était l’occasion de réfléchir aux conséquences du projet pour les propriétés et exploitations concernées, mais aussi de manière plus générale sur les conséquences économiques, environnementales et urbanistiques du projet pour l’ensemble de la commune de Saint-Siméon-de-Bressieux. Les éléments ainsi collectés permettent aujourd'hui au SIRRA, porteur du projet, de mieux appréhender les craintes et souhaits des populations. Ce capital alimente la réflexion en cours.

• Démarche foncière en parallèle
• Rédaction du dossier de demande d’autorisation environnementale sur la base de l’AVP (volet réglementaire) avec étude d’impact, étude de dangers, inventaire faune flore…
• Dépôt du dossier réglementaire auprès des services de l’Etat.
• Instruction réglementaire par les services de l’Etat = 12 mois minimum avec en fin d’instruction une enquête publique
• Le projet (PRO) : La finalisation du projet et de ses aménagements (plans, coupes métrés….)
• Arrêté préfectoral donnant autorisation environnementale doit être obtenu par le maitre d’ouvrage avant tout engagement de travaux. L’avis de l’Etat conditionne donc la réalisation du projet.