Retour de la continuité écologique à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Début septembre, des travaux ont été entrepris à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs pour restaurer la continuité écologique du Rival. Cette initiative vise à améliorer la biodiversité aquatique et le fonctionnement du cours d'eau en ciblant deux ouvrages hydrauliques qui entravaient la circulation de la faune : le radier du « Pont du Vulpin » et le seuil du « Moulin Blanc ».
Pourquoi restaurer la continuité écologique ?
Les rivières sont des écosystèmes fragiles. La libre circulation des poissons est essentielle pour leur reproduction et le transport naturel des sédiments (sables, graviers…) est crucial pour l’équilibre sédimentaire du cours d’eau. La « continuité écologique », définie par la Directive Cadre Européenne et la Loi sur l’eau, est un des piliers pour atteindre un bon état écologique des rivières. Or, les activités humaines, telles que la construction de barrages et de moulins, ont souvent fragmenté les cours d’eau, créant des obstacles infranchissables.
Le Pont du Vulpin : Long de plus de 9 mètres, le radier destinée à stabiliser l’ouvrage générait des vitesses d’eau élevées et une chute constituant un obstacle majeur pour les poissons.
Le Moulin Blanc : Le seuil bétonné du Moulin Blanc, large de plus de 25 mètres, représentait également un obstacle difficilement franchissable pour la truite fario et d'autres espèces aquatiques.
Des solutions adaptées pour une restauration durable :
En concertation avec la commune, l’État et les partenaires techniques et financiers, il a été décidé de ne pas supprimer ces ouvrages en raison de leurs usages actuels. Des dispositifs de franchissement ont été aménagés :
Au Pont du Vulpin : Une « rampe » en pente douce a été créée, offrant un chemin où l'eau s'écoule doucement, permettant ainsi aux poissons de franchir l'obstacle.
Au Moulin Blanc : Une passe à bassins successifs a été installée, adossée au seuil existant, permettant aux poissons de remonter le courant par paliers.
D’autres opérations annexes ont été réalisées sur les deux sites, comme la réfection du seuil de Moulin Blanc, l’aménagement d’un système pour réguler le débit d’eau dans l’entrée du canal ou encore le confortement des berges et la re-végétalisation sur le site du « Pont du Vulpin ».
Les travaux, réalisés par les entreprises Guintoli et Genevray sous la maîtrise d’œuvre de SUEZ, représentent un investissement de :
• 107 399€ HT pour le Pont Vulpin (subventionné à 70% par l’Agence de l’eau).
• 102 595€ HT pour le Moulin Blanc (subventionnés à 50% par l’Agence de l’eau et à 30% par le Département de l’Isère).
Grâce à ces aménagements, le Rival retrouve un fonctionnement plus naturel, favorisant la biodiversité aquatique et contribuant à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau.