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LE SIRRA OFFICIALISE LE LANCEMENT DES PAIEMENTS POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX

LE SIRRA OFFICIALISE LE LANCEMENT DES PAIEMENTS POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX
28/06/2022

Près de deux ans auront été nécessaires à la construction d’un dispositif de « Paiements pour Services Environnementaux » (PSE) adapté à l’agriculture de notre territoire. Financé par l’Agence de l’eau, ce programme versera 4,8 millions d’Euros aux 78 agriculteurs engagés à faire évoluer leurs pratiques en faveur de l’environnement, de 2022 à 2026. Son inauguration a eu lieu ce mardi 28 juin 2022. Franck Pourrat, Président du SIRRA, au côté de Nicolas Alban, Directeur de la délégation de Lyon de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, ainsi que l’ensemble des partenaires techniques et financiers, dont le Département de l’Isère, représenté ce jour par Claire Debost, conseillère Départementale, officialisent leur engagement auprès des agriculteurs mobilisés et leur volonté de travailler ensemble, à l’échelle des bassins versants, pour encourager des pratiques et des aménagements qui participent à la préservation de l’eau et de la biodiversité.
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L’ensemble des partenaires se félicite de l’aboutissement d’un tel programme. « Un projet un peu fou, une expérimentation dont on ne connait ni les difficultés ni les obstacles à l’avance », comme le souligne Nicolas Alban, avant de rappeler l’essence même de ce projet : « l’idée des PSE, c’est de reconnaître les bienfaits environnementaux indirects qu’apporte l’agriculteur par son travail et de rémunérer ces services ».
Ce projet aura mis près de deux ans à sortir de terre, notamment car il aura fallu faire évoluer la façon de voir les choses, particulièrement après des années compliquées avec les paiements sur la PAC ou après les difficultés rencontrées par certains agriculteurs engagés dans de précédentes Mesures agro-environnementales, comme le rappelle Raphael Peyrola, exploitant engagé dans les PSE, qui a accueilli l’inauguration.
L’avantage de ce dispositif c’est que l’exploitant sera rémunéré au prorata de ce qu’il a atteint, en fonction des objectifs fixés par le diagnostic initial. Une des avancées concrètes, complimentée par Aurélien Clavel, élu de la Chambre d’agriculture c’est « la rémunération des pratiques nouvelles mais aussi le soutien et la valorisation de celles mises en place depuis parfois longtemps par les agriculteurs ». Car en effet, si la mise en place de nouvelles infrastructures bénéfiques (ex. haies, mares...) est valorisée, le maintien de bonnes pratiques sera également rémunéré.
C’est également un important levier pour des investissements durables comme l’évoque à juste titre Evelyne Collet, Vice -présidente de Bièvre Isère Communauté, « grâce au PSE des investissements dans du matériel alternatif vont permettre une modification durable des pratiques, ce n’est pas seulement une indemnité qui durera 5 ans ».
Nombreux sont les agriculteurs qui auraient voulu bénéficier de ce projet et voir leurs bonnes pratiques rémunérées. Mais le budget disponible et le caractère expérimental du projet ont nécessité de cibler les engagements sur les zones d’enjeux prioritaires du territoire. « Au-delà des déceptions engendrées, cet engouement montre bien le besoin et la pertinence d’un tel dispositif » positive, Frank Pourrat, Président du SIRRA. C’est également pour le Département de l’Isère un « marqueur fort permettant d’arrêter d’opposer agriculture et environnement »
Si une suite est donnée, elle dépendra des résultats de cette expérimentation, dont, comme le rappel Nicolas Alban, les seuls juges seront les agriculteurs. Le rendez vous est donné dans 5 ans pour en dresser le bilan.

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