Confortement de berges à Auberives-sur-Varèze
Les cours d'eau sont des écosystèmes dynamiques en constante évolution. La Varèze, caractérisée par une forte mobilité latérale lors de crue, c'est-à-dire ayant une tendance au déplacement naturel du lit du cours d’eau, notamment à Auberives-sur-Varèze, l’illustre bien. Sur ce tronçon, les crues récurrentes ont accéléré ce processus, entraînant l'érosion des berges, la formation d'embâcles et la modification du tracé du cours d'eau. Les dernières crues de 2023 ont ainsi abouti à la création d’un nouveau lit, modifiant les écoulements.
L’importante anse d’érosion et la déstabilisation des berges de la Varèze représentaient un risque avéré pour les infrastructures (Le canal du Moulin et les équipements sportifs directement menacés par l'avancée de l'érosion) mais aussi pour les écosystèmes.
Face à ces enjeux, le SIRRA a mis en place différentes actions pour consolider les berges de la Varèze:
• Abaissement de la banquette en rive droite : Cette opération a permis de diminuer la hauteur de la berge et d’augmenter la section hydraulique en crue. L’objectif principal étant d’élargir la « lame d’eau » dans le but de diminuer la force érosive en rive gauche.
• Modification du méandre : L’abaissement de la banquette a atténué l’angle du méandre (90° avant travaux) pour accompagner l’écoulement de la Varèze avec moins de force érosive en aval des infrastructures.
• Création d'un peigne végétal : Ce dispositif vivant, constitué de branches, de souches et de sédiments enchevêtrés forme un ensemble solide, encré dans le sol par des pieux et du fils de fer. L’agencement des branches superficielles favorise une reprise végétative des essences locales. Les matériaux fins transportés par les crues combleront progressivement les interstices, pour réduire la dynamique érosive et stabiliser la berge.
• Re-talutage et bouturage : La berge a été remaniée et stabilisée grâce à des pieux. 200 boutures de saules ont été plantées pour favoriser la stabilisation des berges et du peigne végétal grâce à leur futur développement racinaire.
Les matériaux utilisés pour ces travaux sont issus de l’abaissement de la banquette en rive droite et des opérations de retrait d’embâcles réalisées quelques mois auparavant au droit des campings du secteur, limitant ainsi l'impact environnemental en favorisant le réemploi de matériaux naturels et locaux. Ces aménagements réalisés par l’entreprise Laurent TP illustrent une approche intégrée de la gestion des cours d'eau, combinant des techniques de génie civil et de génie végétal. Le cout de l’opération se porte à près de 13 000€.