PAPI Sanne-Dolon : Les deux premières phases d’étude pour le schéma d’aménagement sont terminées
Le Programme d’action de prévention des inondations, du bassin versant « Sanne-Dolon » permet, dans sa phase d’intention, de mener des études et des actions d’amélioration de la connaissance des aléas, de développement de la conscience du risque, d’amélioration des procédures d’alerte et de gestion de crise et de réduction de la vulnérabilité des enjeux.
L’une des étapes centrales de ce programme est la définition d’un Schéma d’aménagement hydraulique et de restauration des milieux naturels, déclinant les solutions d’aménagement envisageables sur le bassin versant et donnant lieu à un programme de travaux opérationnel mis en œuvre dans la phase de PAPI Complet.
Cette stratégie de gestion et d’aménagement se définit en 3 phases d’étude (menées par le groupement INGEROP-BURGEAP) dont les deux premières sont abouties et validées.
• La phase 1, lancée en septembre 2019, a permis d’établir un état des lieux des connaissances et de la gestion des cours d’eau et un diagnostic approfondi de leur fonctionnement (connaissance de l’aléa, des risques de débordement des cours d’eau, inventaire des ouvrages, évolution morphologique des cours d’eau, analyse environnementale et écologique …). L’emprise des zones inondables dans les secteurs à enjeux a été cartographiée sur la base d’une modélisation hydraulique. Le diagnostic du fonctionnement des cours d’eau a montré une richesse écologique (présence d’espèces faunistiques et floristiques remarquables dont la loutre et le castor) et le maintien d’un équilibre morphologique sur la Sanne. Le potentiel est plus limité sur le Dolon, la végétation a tendance à se développer, empêchant le cours d’eau de se recharger en sédiments, et aux espèces, notamment piscicoles, de se déplacer à cause du manque d’eau dans le lit. La Sanne et le Dolon sont également fortement contraints par les aménagements humains de type ouvrages en travers (ponts, seuils, etc) et ouvrages de protection des enjeux (protections de berges, digues, etc).
• La deuxième phase, qui a consisté en un diagnostic global de vulnérabilité du territoire et un inventaire des enjeux, a été menée en avril 2021. Plusieurs thèmes prioritaires d’actions sont ressortis lors des différents temps d’échanges avec les acteurs du territoire. Sur l’aspect risque inondation, on peut citer les coupures d’axes routiers stratégiques, le risque de rupture de digue, la concentration des personnes et des activités sur l’aval du bassin versant et la prépondérance des parcelles agricoles en bordure des cours d’eau. Concernant les enjeux environnementaux, l’amélioration de l’état écologique global des milieux aquatiques, la présence de nombreux ouvrages bloquant les sédiments ainsi que le développement des champs d’expansion de crue dans des zones à faibles enjeux, ont été mis en avant.
• La phase 3, celle de la construction des scénarios, est actuellement en cours. Dans cet objectif, vont être recherchées des solutions de ralentissement dynamique des crues, de restauration de champ d’expansion de crue, de renaturation des milieux, de confortement ou de déplacement des digues existantes… Le choix du scénario, au stade AVP, se fera dans le dernier trimestre de l’année mais sera entre temps soumis pour avis à la population de l’ensemble du bassin versant, par le biais de réunions publiques.
Le cout global de cette étude est de 213 897,50€ HT. Elle est financée à 70% par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et à hauteur de 10% chacun, par CNR/INSPIRA et le Département de l’Isère.
Cette étude s’est accompagnée d’une campagne de levés topographiques et d’un levé LIDAR dont le montant de 72 000€ HT a été financé à 50% par le Département de l’Isère et à 25% par CNR/INSPIRA.