Le chantier de restauration de la Gère vu du ciel - vidéo
La vidéo des travaux vus du ciel, réalisée par Actuadrone, est également disponible en cliquant ici.
La Gère a été renaturée au niveau du gué du Recourt à Eyzin-Pinet pour lui permettre de retrouver sa morphologie, sa dynamique et ses fonctionnalités naturelles. De nouveau sinueuse (son tracé ayant été modifié dans les années 1970, au moment du remembrement agricole) mais aussi plus large elle a ainsi retrouvé un espace de liberté qui lui permettra de dissiper son énergie et de déborder mesurément, hors des zones d’enjeux.
Des souches d’arbres, issues des travaux de terrassement, ont été installées dans le lit vif du cours d’eau afin de créer des caches piscicoles et de diversifier les écoulements, créant des habitats différenciés, appréciés de la faune aquatique. L’accumulation du bois mort (embâcles) permettra également à terme de façonner encore davantage le lit de la rivière.
Un important travail de revégétalisation a été mené pour qu’avec le temps, une ripisylve, plus dense et plus adaptée puisse reprendre sa place et offrir les plaisirs d’un véritable espace naturel plus fonctionnel et plus riche en biodiversité. Cette étape, révélera bientôt les bénéfices des 1025 arbres et arbustes (13 espèces différentes), 300 boutures de saules (3 espèces différentes) et 300 pieux de saules blanc replantés sur le secteur. En plus de ces plantations, une végétation spontanée se développera grâce à l’ensoleillement et l’apport naturel de graine au gré des crues sur l’espace disponible.
Mis en œuvre au début de l’été 2019, les travaux sur ce secteur, réalisés par l’entreprise Equo Vivo (maîtrise d’œuvre Biotec), ont duré près de 3 mois (de juillet à septembre). La végétalisation du site a quant à elle été menée par Arbre Haie Foret, en novembre 2019.
Le coût du projet, financé par l’Agence de l’Eau (48,3%), le Département de l’Isère (30%) et le SIRRA (21,7%) s’élève à 328 099,59 € HT. Pour assurer la restauration des 2,8ha d’espace de bon fonctionnement de la Gère, près de 60 000€ ont été engagés pour la maitrise foncière (75% d’acquisition et 25% de conventionnement), dont 25 000 € d’indemnités d’éviction agricole.